02/02/2014

Un récepteur simple pour débutants - sur la bande amateur des 7 MHz

Le moindre récepteur couvrant ces fréquences coûte cher. Vous pourrez, avec cet appareil simple mais performant, écouter la bande des 7 MHz, les 40 mètres, une des bandes les plus fréquentées, pour environ 15 € ! Autant dire rien ! J. P.


Le récepteur est destiné aussi bien au radioamateur chevronné, qui désire renouer avec le bricolage et avoir un petit récepteur d'appoint, qu'au débutant désirant faire ses premières armes, et je pense notamment aux scolaires, qui après avoir monté le "traditionnel" variateur de lumière des classes de troisième des collèges, veulent réaliser quelque chose de beaucoup plus passionnant. Ceci m'amène à ouvrir une parenthèse. En effet, les schémas de petits récepteurs sont nombreux, mais souvent trop simples, mal adaptés car copiés tels quels les uns sur les autres, et cela amène souvent le débutant à l'échec. Et quand un montage fonctionne mal ou pas du tout, le débutant sera déçu, le mettra de côté, et n'y touchera plus jamais. Le résultat sera à l'opposé du but recherché, on aura réussi à dégoûter un jeune de l'électronique appliquée.
Bien sûr, le récepteur décrit ici ne prétend pas éviter l'échec, car une mauvaise soudure ou un mauvais composant au mauvais endroit y mène aussi, mais il a le mérite de fonctionner parfaitement et d'être l'aboutissement de nombreux essais effectués sur différents montages. Il a fallu se mettre à la place du débutant, et chercher les raisons des échecs possibles. Il est donc impératif de serrer le budget en utilisant au maximum des composants bon marché et peu fragiles et en trouvant un fournisseur qui les vendra, ainsi que le circuit imprimé, au plus juste prix.
Il faut aussi éviter une implantation trop serrée des composants pour réduire les possibilités d'erreurs au montage et faciliter les éventuels remplacements de composants mal montés.
Et pour terminer, il faut proposer un montage qui fonctionne (même avec une petite pile de 9 volts ordinaire) tout en étant parfaitement reproductible quels que soient les types de composants.

Schéma du récepteur 7 MHz.

Description
La description qui va suivre est avant tout destinée au néophyte. Elle va peutêtre l'effrayer un peu, mais elle est nécessaire pour la compréhension du montage, par contre non indispensable à sa réalisation. Cette description se voudra en termes simplistes, que les chevronnés me pardonnent...
Ce petit récepteur est du type "à conversion directe", c'est-à-dire que la fréquence de l'oscillateur local du récepteur est réglée à peu de choses près sur la fréquence de réception. Le mélange de ces deux fréquences nous donne des signaux se trouvant dans la gamme des signaux "basse fréquence".
Il suffit d'amplifier ces signaux, tout en les filtrant, pour les rendre audibles dans un casque ou un petit haut-parleur. Le seul inconvénient de ce système par rapport à un récepteur classique est qu'on entend les deux bandes latérales d'un signal. Mais ceci n'est qu'un inconvénient mineur, vu la simplicité du montage. En plus, l'oreille humaine est capable de faire une excellente sélection des signaux. D'ailleurs la qualité de réception en surprendra plus d'un.
Mais voyons plus en détail le schéma du récepteur. Le signal haute fréquence issu de l'antenne traverse le condensateur C1, qui, par sa faible valeur, a pour but de réduire le niveau des signaux très puissants issus de la bande des petites ondes. Ceux-ci, surtout si vous habitez à proximité d'un de ces émetteurs, pourraient en effet saturer le circuit intégré IC1, ce qui a pour effet de per turber le fonctionnement correct du récepteur. De même, à côté de la bande radioamateur des 40 mètres, se trouve une bande radiodiffusion très active, surtout le soir, avec des émetteurs très puissants, qui eux aussi pourraient venir perturber notre récepteur. Pour y remédier, il suffit de diminuer le gain à l'aide du potentiomètre "Pot1", ce qui a pour effet de diminuer beaucoup plus efficacement le signal perturbateur que le signal que nous voulons entendre. Ce dernier traverse ensuite un filtre passe-bande (L1, C2 et CV1) qui, comme son nom l'indique, favorise la bande que nous voulons écouter, avant d'être appliqué au circuit mélangeur-oscillateur NE612 (IC1). Celui-ci est alimenté par une tension de 5 volts stabilisée par le circuit régulateur de tension 78L05 (IC3). La fréquence de l'oscillateur local est déterminée par les composants C8, C9, CV2, L2 et D1. D1 est une diode "varicap", c'est-à-dire que sa capacité varie en fonction de la tension appliquée à ses bornes.
En clair, nous allons faire varier cette tension à l'aide du potentiomètre "Pot2" pour explorer toute la bande.
Le potentiomètre "Pot3" servant, quant à lui, de réglage fin, ce qui permet de se régler plus facilement sur un signal. Cette solution a été choisie pour éviter l'achat d'un potentiomètre multitours, très onéreux, surtout pour un jeune. Mais revenons à notre signal utile. Celui-ci a été transposé, dans IC1, en basse fréquence (BF). Issu de 4 et 5 de IC1, il traverse une cellule de filtrage BF (C11, R2, C14), qui a pour rôle de diminuer les fréquences aiguës au-dessus de 3 kHz, non indispensables et qui rendraient l'écoute pénible.
C12 et C13 sont des condensateurs d'isolement pour les tensions continues.
La liaison entre IC1 et le circuit amplificateur BF LM386 (IC2) est symétrique, ce qui augmente un peu le nombre de composants, mais a surtout l'avantage de réduire les signaux non désirables et, en plus, d'augmenter le gain des signaux utiles (6 décibels... pour les connaisseurs).
Le circuit amplificateur IC2 a son gain réglé au maximum (46 décibels) par l'emploi du condensateur C16 (valeur maximum).
Ceci est nécessaire pour un récepteur de ce type si on veut bénéficier d'une écoute confortable.
R6 et C17 servent à réduire le bruit blanc généré par la grande amplification de IC2, on appelle cela un circuit "anti-hiss". R7 et C18 empêchent IC2 d'entrer en oscillation si l'impédance du haut-parleur utilisé est trop faible.
R5 et C15 sont là pour la même raison, suivant le type de pile utilisée. En effet, certaines piles ayant une résistance interne trop faible amènent IC2 à entrer en oscillation. Avec ce système vous pourrez utiliser n'importe quelle pile, même si elle n'est plus de première jeunesse. C19 est un condensateur d'isolement pour la tension continue présente en 5 de IC2. La BF, elle par contre, le traverse aisément pour enfin arriver au jack stéréo J2.
Pourquoi utiliser un jack stéréo ? Pour une raison de coût bien sûr. Chacun a chez soi un casque de Walkman : eh bien, il fait parfaitement l'affaire et son connecteur est stéréo. De même, nombreux sont ceux qui ont un ensemble de haut-parleurs pour ordinateur. Cela marche à merveille, et le connecteur est également stéréo. Mais vous pouvez aussi, si votre budget le permet encore, acheter un petit haut-parleur de 8 ohms et l'intégrer à votre boîtier.
La diode D2 sert à protéger le montage contre toute inversion de polarité involontaire lors du branchement de la pile.

Vue sur le récepteur 7 MHz monté.
Bien aéré pour un montage facile mais impossible de faire plus simple !


Le circuit imprimé à l’échelle 1.

Schéma d’implantation des composants.

Vue sur la self L1.
Remarquez les 4 spires bobinées par-dessus les 22 spires.


La mise en place des composants ne posera aucun problème. Toutefois,
par mesure de prudence, les circuits intégrés sont montés sur supports.


Le récepteur fini, prêt à passer à l’écoute.
De belles nuits blanches en perspective !


Montage
Le support le mieux adapté est, notamment pour les débutants, le circuit imprimé. Celui-ci est disponible chez le fournisseur cité dans l'article.
L'implantation des éléments sur le circuit n'est pas compliquée, il suffit de se référer au schéma d'implantation et aux photographies.
Pour le montage, il est nécessaire de rappeler quelques conseils utiles, la réussite étant à ce prix. Utiliser un fer à souder de 40 watts maximum équipé d'une panne fine. La soudure sera de préférence à 60 % d'étain. Bien vérifier les composants, les repérer et les trier (il est plus facile de souder que de dessouder !) avant de les monter.
Commencer par les plus petits pour finir par les plus gros, ce qui est logique. Prévoir des supports pour les circuits intégrés IC1 et IC2, sur tout pour le NE612, celui-ci suppor tant mal les courts-circuits entre pattes. Il sera ainsi plus facile de les changer après d'éventuelles manipulations douteuses.
Les condensateurs chimiques ont un sens de montage qu'il faut impérativement respecter (+ et –), sinon ils peuvent exploser à la moindre inversion.
Bien faire attention au montage des circuits intégrés, il y a un sens, renseigné sur le schéma d'implantation.
Les potentiomètres se montent directement sur la platine.
Les selfs ne sont pas difficiles à réaliser (voir photo). Il ne faudra pas oublier de dénuder les extrémités des fils émaillés après la réalisation des bobines, pour pouvoir les souder.
Attention à ce qu'il n'y ait pas de courtcircuit entre l'enroulement primaire et secondaire de L1. Et sur tout bien repérer le branchement des deux enroulements (voir schéma). La platine pourra être montée dans un petit boîtier, de matière quelconque. La fixation se faisant par les potentiomètres ou (et) les trous prévus. Ne pas oublier de relier l'entrée antenne à une prise coaxiale (J1), ainsi que la sortie BF au jack stéréo (attention à la position des fils de masse !). L'alimentation pourra se faire au moyen d'une petite pile de 9 volts avec son clip de branchement. On peut également, pour plus d'autonomie, brancher en série deux piles de lampe de poche de 4,5 volts. Libre à chacun d'alimenter selon ses préférences.

Réglages
Pour faire fonctionner le récepteur, il faudra bien sûr une antenne. Pour les premiers essais, un fil gainé de 0,75 mm carré (facilement trouvable dans les grandes surfaces) tendu, long de 4 à 5 mètres, pourra déjà faire l'affaire, même si l'ensemble n'est pas très adapté au point de vue impédance.
Il est évident qu'une antenne plus longue donnera de meilleurs résultats, surtout si elle est accordée sur la gamme de fréquences à recevoir (fil de 10 mètres par exemple). Si le montage a été correctement réalisé, le récepteur doit fonctionner dès la première mise sous tension. Il peut être réglé sans appareil de mesure. Mais avant tout, il faut bien revérifier l'implantation de tous les composants, on ne le répétera jamais assez. Les circuits intégrés IC1 et IC2 auront été placés sur leurs supports en dernier, en faisant bien attention à leur sens de placement.
Les réglages se feront de préférence de jour, quand le trafic radioamateur est très intense sur cette bande. Eviter la nuit pour ces premiers essais.
Brancher l'antenne au récepteur. Le fil tendu pourra être muni à son extrémité, qu'on n'oubliera pas de dénuder, d'une fiche banane mâle. Celle-ci s'enfiche d'ailleurs très bien dans la prise coaxiale SO239. Par la suite, et pour de meilleurs résultats, on pourra toujours brancher une antenne digne de ce nom, avec une descente en câble coaxial muni de son connecteur adéquat.
Brancher le casque ou le hautparleur dans le jack stéréo, et mettre sous tension.
Placer CV1 à moitié de sa capacité. Puis P1 et Pot1 à fond dans le sens des aiguilles d'une montre. Pot2 et Pot3 seront placés à mi-course. Régler très doucement CV2 avec un tournevis isolé jusqu'à entendre une ou plusieurs stations radioamateur en phonie ou en morse. Puis régler CV1 au maximum de réception de ces stations. Si la réception est trop forte, ou perturbée par une station radiodiffusion qu'on entend sur toute la plage de réception, il faut diminuer le gain avec Pot1. Votre récepteur est prêt pour les premières écoutes. Avec Pot2 vous recherchez les stations à écouter, et avec Pot3 vous disposez d'un réglage fin permettant de se régler sans effort. Le réglage "pifométrique" est terminé et pourra convenir à tout débutant sans moyens de mesures.
Si on veut étaler toute la bande, et seulement la bande sur toute la course de Pot2, il faut disposer d'un générateur HF ou d'un récepteur de trafic. Le débutant peut alors se rendre dans un club radioamateur (il y en a en général dans toutes les régions) et se faire aider.
La procédure de réglage est alors très simple et très précise. Il suffit de raccorder l'entrée antenne au générateur, de régler ce dernier sur 50 microvolts de sortie. Placer Pot2 à fond dans le sens des aiguilles d'une montre, le générateur sur 7 100 kilohertz et chercher le signal avec CV2.
Puis Pot2 dans le sens contraire, le générateur sur 7 000 kilohertz, chercher le signal avec P1. Le générateur sur 7,050 kHz, régler CV1 au maximum de signal. Votre récepteur est maintenant parfaitement réglé. S'il n'y a pas de générateur et que vous pouvez accéder à un récepteur de trafic, les réglages seront tout aussi simples. Raccorder ensemble les deux entrées antenne des deux récepteurs. Procéder comme ci-dessus, sauf que cette fois-ci vous entendrez le signal de l'oscillateur local de votre petit récepteur dans le récepteur de trafic réglé sur les fréquences nommées plus haut.
Votre petit récepteur est maintenant terminé, et il vous permettra de vous familiariser avec le monde radioamateur, tout en ayant appris à le réaliser de A à Z.
En espérant qu'il serve de tremplin pour des réalisations futures et pourquoi pas qu'il aide à susciter des vocations.

Liste des composants
R7 : .......10 ½
R5 : .......100 ½
R2 : .......1,5 k½
R1 : .......10 k½
R3 : .......10 k½
R4 : .......10 k½
R6 : .......10 k½
Toutes les résistances sont des 1/4 de watt
C1 : .......47 pF
C8 : .......56 pF céramique coef. de température nul
C5 : .......100 pF
C6 : .......100 pF
C9 : .......150 pF céramique coef. de température nul ou polystyrène
C2 : ...... 220 pF
C7 : ...... 1 nF
C3 : ...... 1 nF
C17 : .... 10 nF
C11 : .... 47 nF
C14 : .... 47 nF
C10 : .... 100 nF
C12 : .... 100 nF
C13 : .... 100 nF
C18 : .... 100 nF
C4 : ...... 220 nF
C16 : .... 10 μF
C19 : .... 47 μF
C15 : .... 100 μF / 25 volts
CV1 : .... 60 pF ajustable
CV2 : .... 60 pF ajustable
IC1 : ..... NE612
IC2 : ..... LM386
IC3 : ..... 78L05
D1 : ...... BB909A
D2 : ...... 1N4001
P1 : ....... 22 k½ ajustable à plat
Pot1 : .... 1 k½ linéaire (gain)
Pot2 : .... 10 k ½ linéaire (fréquence)
Pot3 : .... 500 ½ (réglage fin)
L1 : ....... 22 spires fil émaillé 0,5 mm sur tore T37-2 + 4 spires même fil bobiné par-dessus les 22 spires
L2 : ....... 22 spires même fil
J1 : ....... embase coaxiale SO239 ou autre
J2 : ....... mini jack stéréo femelle pour châssis
2 .......... supports pour circuits intégrés DIL8
1 .......... clip pour branchement pile
1 .......... interrupteur simple
30/01/2014

Cours sur les amplificateurs operationels

LES AMPLIFICATEURS OPÉRATIONNELS


Objectifs du COURS :

Ce cours traitera essentiellement les points suivants :
- Définitions des principales caractéristiques d’un AOP
- Notions de fonctionnement en Boucle Ouverte, Contre Réaction, Boucle Fermée
- Les différentes types d’alimentation d’un AOP
- Étude des différents montages de base
- Compléments : Déformation des signaux de sortie, notion de gain et de bande passante

script de traitement du signal en utilisant FFT-scilab

script de traitement du signal en utilisant FFT

 

l'example d'un filtre  pass-bas en utilisant FFT 

clc
mode(2)
clear

[x,fe]=wavread('ici vous ecrivez la distination du fichier wav ');
n=length(x);
X=fft(x);
xb=fftshift(X);
nc=floor(n/25);
Z=n-(2*nc+1);
Z1=round(Z/2);
Z2=floor(Z/2);
h=[zeros(1,Z1),ones(1,2*nc+1),zeros(1,Z2)];
x1f=h.*xb;
exec('ifftshift.sci');
xfb=ifftshift(x1f);
xf=ifft(xfb);
plot2d3(xf);
sound(real(xf),fe)

le scriple de ifftshift


function I0=ifftshift(Ib)
    [M,N]=size(Ib);// Je lis la taille de la matrice Ib
    //(M est le nombre de lignes et N est le nombre de colonnes de Ib).
    M2=floor(M/2);// "floor" donne la partie entière par défaut
    N2=floor(N/2);
if  N~=1 //c'est à dire si Ib n'est pas un vecteur colonne
/// Je traite les colonnes de la matrice Ib
    if N-2*N2==0 // c'est à dire si N est pair
        I0=[Ib(:,(N/2)+1:N),Ib(:,1:N/2)];
        Ib=I0; //La nouvelle image
    else // c'est à dire si N est impair
        I0=[Ib(:,(N+1)/2:N),Ib(:,1:(N+1)/2-1)];
        Ib=I0; //La nouvelle image
    end
end
if  M~=1 //c'est à dire si Ib n'est pas un vecteur ligne
/// Je traite les lignes de la matrice Ib
    if M-2*M2==0 // c'est à dire si M est pair
        I0=[Ib((M/2)+1:M,:);Ib(1:M/2,:)];
    else // c'est à dire si M est impair
        I0=[Ib((M+1)/2:M,:);Ib(1:(M+1)/2-1,:)];
    end
end
endfunction
 

Mathématiques du Signal-Travaux Pratiques avec Scilab

Scilab est un logiciel libre de calcul numérique multi‐plate‐forme fournissant un environnement de calcul pour des applications scientifiques. Il possède un langage de programmation orienté calcul numérique de haut niveau. Il peut être utilisé pour le traitement du signal, l’analyse statistique, le traitement d’images, les simulations de dynamique des fluides, l’optimisation numérique, et la modélisation et simulation de systèmes dynamiques explicites et implicites.
Il est disponible pour Windows, Mac OS X, GNU/Linux et BSD.






26/11/2013

Principe de fonctionnement de L’émetteur radio

L’architecture d’un émetteur varie beaucoup selon les applications, particulièrement selon qu’il est monofréquence, comme en radiodiffusion, multifréquence comme en radiotéléphonie, à large bande comme en communications militaires, radioamateurs, ainsi que selon le type de modulation.
L’émetteur le plus simple monofréquence en modulation d’amplitude comporte : une source à la fréquence de porteuse, généralement issue d’un oscillateur à quartz ; un amplificateur de puissance modulé en amplitude par le signal amplifié ; une antenne couplée à la sortie de l’amplificateur.

En radiodiffusion, les étages de bas niveau, ou « étages de signal » comportant oscillateur, modulateur, filtres, génèrent le signal modulé ou porteuse à une puissance de quelques watts.
Ils sont appelés exciter. L’amplificateur de puissance qui suit est parfois appelé simplement « émetteur ».
En radiotéléphonie HF, VHF ou UHF, la nécessité de choix de canal ou de fréquence peut amener à une architecture à changement de fréquence, similaire à celle d’un récepteur, permettant de moduler et de filtrer à une fréquence fixe.
En radar de puissance, le schéma le plus simple est un auto-oscillateur de type magnétron, remplacé par des amplificateurs pour les radars à traitement de signal.
Source: wikipedia.org | CC


14/10/2013

Les microcontroleurs ATMEL AVR

1- L’architecture RISC

La technologie RISC consiste à déplacer les complexités majeures du hardware vers le software, ce qui est le contraire exact de la technologie CISC (Complex Instruction Set Computer). Dans l’architecture CISC les concepteurs ont misé sur la réduction du nombre d’instructions nécessaires pour exécuter le programme, en concevant des instructions très puissantes, ce qui a l’inconvénient de devoir augmenter moyennement le nombre de cycles machine nécessaires pour compléter une instruction. Dans ce cas, la fréquence de travail du système est réduite car il faut introduire une phase d’interprétation du code machine à travers des microcodes. Par contre, dans l’architecture RISC, on mise beaucoup sur la minimisation du nombre des cycles machine et l’on rend la majeure partie des instructions exécutables en un seul cycle d’horloge, ce qui permet d’augmenter la fréquence de travail du système. Ceci est possible en éliminant la phase d’interprétation grâce à la simplicité des instructions qui peuvent être décodées et exécutées directement par une simple unité de contrôle câblée. La simplification des unités de contrôle des machines de type RISC est particulièrement avantageuse pour la réalisation de la CPU sur un seul chip VLSI. L’économie d’espace obtenue permet, à zone de silice égale, d’augmenter sensiblement le nombre de registres internes et/ou d’intégrer directement sur le chip la mémoire cache pour exploiter au maximum la vitesse du microprocesseur. Malheureusement, la technologie RISC a aussi des défauts. En effet, le nombre réduit d’instructions fait que le software résultant, à fonctions à accomplir égales, occupe plus de mémoire que celui d’une machine CISC, aussi bien statiquement que dynamiquement. Toutes les machines RISC utilisent la technique du “pipelining” pour augmenter leurs prestations en terme d’instructions exécutées dans l’unité de temps.
La famille AVR à 8 bits
Vous trouverez dans les tableaux 1 et 2 la liste des principales ressources internes de la famille des microcontrôleurs AVR.
Tableau 1 : Mémoire et prestations.
Ce qui différencie les divers microcontrôleurs est le nombre d’instructions Assembleur disponibles, la quantité de mémoire SRAM présente et surtout le nombre de lignes d’entrées/sorties (E/S ou I/O pour Input/Output), ainsi que la présence ou l’absence de périphériques tels que le UART, le timer,le convertisseur A/D, etc. Par exemple le AT90S1200 est un microcontrôleurs qui possède 89 instructions Assembleur, 1 kilobyte de mémoire programme, 15 lignes de I/O, 64 bytes de EEPROM et 32 registres d’utilisation générale. Ce qui unie la famille entière est l’architecture avec laquelle ces microcontrôleurs sont réalisés, le jeu d’instruction et les différentes méthodes de placement de la mémoire et des registres.
Tableau 2 : Ressources internes.
L’architecture se base, en particulier, sur le concept d’accès rapide aux registres. Les registres, comme vous le savez, sont des zones de mémoire utilisées pour communiquer avec les périphériques disponibles à l’intérieur du microcontrôleur comme les compteurs, les timers, les convertisseurs A/D et les ports d’I/O. Certains registres peuvent être utilisés comme des pointeurs à placement indirect à 16 bits pour communiquer avec de la mémoire : ces registres à 16 bits sont appelés registres X, Y, Z. Une autre caractéristique commune est le mode par lequel le microcontrôleur exécute les instructions. On l’appelle instruction “pipelining” (chaîne de montage). Le “pipelining” consiste à exécuter une instruction et à aller chercher simultanément l’instruction suivante.
Le microcontrôleur ATMEL AT90S8515
Cette brève introduction vous permet de comprendre qu’en apprenant la structure de n’importe quel microcontrôleur AVR, vous serez automatiquement en mesure de travailler avec la famille entière. C’est la raison pour laquelle tout le cours est basé sur un seul modèle de microcontrôleur. Le choix s’est porté logiquement vers le type le plus courant, c’est-à-dire le AT90S8515 dont le schéma synoptique est donné en figure 1. Ce microcontrôleur, contenu dans un boîtier à 40 pattes, fournit un jeu de 118 instructions Assembleur, 8 kbytes de mémoire programme, 512 bytes de EEPROM, 512 bytes de SRAM et 32 lignes de I/O. Le dispositif exécute de puissantes instructions en un seul cycle d’horloge, il est capable de traiter 1 MIPS par MHz (ceci en théorie). Parmi ses autres caractéristiques, signalons la présence de 32 registres pour des opérations de I/O et 32 registres d’utilisation générale, des interruptions internes ou externes, un UART programmable par interconnexions sérielles, un watchdog timer programmable avec oscillateur interne, un port sériel SPI, deux états à basse consommation que vous pouvez sélectionner via software et un timer/ counter. Les deux états de basse consommation sont appelés respectivement “idle mode” et “power down mode”. Le premier arrête le CPU mais permet à la SRAM, au timer/counter, au port sériel SPI et aux systèmes d’interruption de continuer à fonctionner, alors que dans le second mode, le contenu des registres est sauvé et l’oscillateur est “gelé” ; toutes les autres fonctions du chip sont désactivées jusqu’à ce que l’on intervienne avec une interruption externe ou en effectuant un RESET du CPU. Comme nous venons de le dire, le microcontrôleur AT90S8515 est disponible en version 40 broches (voir figure 2). Nous allons les décrire une par une.
Figure 1 : Schéma synoptique interne du microcontrôleur ATMEL AVR AT90S8515.
La description des broches
Figure 2 : Brochage du AT90S8515.
Vcc : Patte d’alimentation positive (broche 40).
GND : Masse d’alimentation (broche 20).
Port A (PA7…PA0) : C’est un port de I/O bidirectionnel. Toutes les pattes du port ont des résistances internes de pull-up. Le buffer de sortie est en mesure de fournir jusqu’à 20 mA de courant, suffisant pour piloter un afficheur à Led. Les pattes sont en haute impédances quand une condition de reset devient active, ou bien lorsque l’horloge n’est pas active. Ce port est utilisé comme multiplexer d’entrée/ sortie pour les données et les adresses quand une SRAM externe est reliée (broches 32 à 39).
Port B (PB7…PB0) : C’est un port de I/O bidirectionnel. Toutes les pattes du port ont des résistances internes de pull-up. Le buffer de sortie est en mesure de fournir jusqu’à 20 mA de courant. Les pattes du port sont en haute impédance quand une condition de RESET devient active, ou bien quand l’horloge n’est pas active (broches 1 à 8).
Port C (PC7…PC0) : C’est un port de I/O bidirectionnel. Toutes les pattes du port ont des résistances internes de pull-up. Le buffer de sortie est en mesure de fournir jusqu’à 20 mA de courant. Les broches sont en haute impédance quand une condition de RESET devient active, ou bien quand l’horloge n’est pas active. Lorsqu’on branche de la SRAM externe, ce port est utilisé comme bus adresses en sortie vers la SRAM (broches 21 à 28).
Port D (PD7…PD0) : C’est un port de I/O bidirectionnel. Toutes les pattes du port ont des résistances internes de pull-up. Le buffer de sortie est en mesure de fournir jusqu’à 20 mA de courant. Les broches sont en haute impédance quand une condition de RESET devient active, ou bien quand l’horloge n’est pas active (broches 10 à 17).
RESET (actif bas) : La broche de RESET est une entrée. Elle est activée par un niveau logique bas qui doit avoir une durée opportune. Habituellement, le temps de RESET tourne autour de 50 ns. Des temps plus courts n’assurent pas la génération du RESET (broche 9).
XTAL2 et XTAL1 : Ce sont les broches auxquelles est connecté le quartz de 4 à 8 MHz. En plus du quartz, deux condensateurs externes sont requis comme le montre le schéma de lafigure 3 (broches 18 et 19). ICP : C’est une broche d’entrée pour la fonction de “timer/ counter input capture”. (broche 31).
Figure 3 : Raccordement du quartz et des condensateurs
externes aux broches XTAL2 et XTAL1 du microcontrôleur.
OC1B : C’est une broche de sortie pour la fonction de “timer/counter1 compare B”. (broche 29).
ALE : C’est l’abréviation de “Address Latch Enable” qui est utilisé lorsque de la mémoire externe est connectée au microcontrôleur. En fait, la broche génère une impulsion de référence qui est utilisée pour commencer une liaison entre un microcontrôleur et la mémoire (broche 30).
La programmation “in-system”
Vous pouvez noter que le microcontrôleur dispose d’une grande quantité de mémoire programme. Dans notre cas, nous disposons de 8 kbytes de mémoire Flash. Ce type de mémoire peut être programmé “in-system”, c’est-à-dire que vous laissez le microcontrôleur sur le circuit sur lequel il doit travailler et qu’avec une connexion opportune au PC, vous le programmez selon vos propres exigences. La programmation “in system” évite l’inconvénient de devoir continuellement extraire le microcontrôleur de son support pour l’insérer dans le programmateur. On évite également, de cette façon, de l’endommager, en tordant par exemple une patte ou en cassant carrément une pendant les manoeuvres continues d’insertion et d’extraction du composant. Le seul inconvénient est la nécessité de devoir réaliser une liaison entre le circuit en conception et le PC.
Architecture interne
Ce microcontrôleur dispose d’une grande capacité de mémoire programme : 8 kilobytes de mémoire Flash, en plus de laquelle nous retrouvons les 32 registres pour utilisation générale qui vont de l’adresse mémoire $0000 à $001F, les 64 registres d’I/O (on utilise indifféremment I/O = Input/Output ou E/S = Entrées/Sorties) qui vont de l’adresse $0020 à $005F, la mémoire SRAM interne (512 bytes) qui va de l’adresse $0060 à l’adresse $025F et, enfin, nous avons de l’espace pour placer une mémoire SRAM externe pour un total de 64 kilobytes (adresses de $0260 à $FFFF). Observons le schéma synoptique interne de l’AT90S8515 (figure 4). Au centre du schéma se trouve l’unité logique arithmétique l’ALU (Aritmetic Logic Unit) qui forme avec le bloc des registres le coeur du microcontrôleur. Le coeur communique, au moyen d’un bus de données (Data Bus) de 8 bits, avec toutes les ressources implémentées : tout d’abord avec les registres de contrôle qui, vus apparemment comme une zone de mémoire particulière, forment en réalité des interfaces entre le programme et les périphériques implémentés. Puis nous trouvons l’unité d’interruptions (Interrupt Unit) c’est-à-dire un dispositif qui s’occupe de gérer et de trier les différentes interruptions que les périphériques peuvent envoyer au CPU.
Figure 4 : Schéma synoptique du microcontrôleur AT90S8515.
Le concept d’interruption Nous verrons plus tard que le CPU ne fait que lire et exécuter séquentiellement, rigoureusement l’une après l’autre, les instructions contenues dans la mémoire programme. En pratique, le CPU lit le code opérateur “l’opcode” de la première instruction en mémoire, l’interprète en le transformant en une commande et l’exécute. Puis il répète le même processus sur l’opcode disponible dans le byte suivant de la mémoire programme et ainsi de suite. En réalité, cette séquentialité est confiée au “Program Counter” qui, par définition, pointe l’adresse du byte de mémoire programme qui contient l’opcode de la prochaine instruction que le CPU doit exécuter. Une machine à états ainsi élaborée ne permet cependant pas de gérer des événements en temps réel. C’est la raison pour laquelle on a inventé les interruptions. Les périphériques internes peuvent, sur la base d’événements internes ou externes particuliers, générer une interruption du cycle normal du programme. Dans la pratique, cela consiste à forcer le “Program Counter” à pointer l’adresse d’une zone de mémoire définie (vecteur d’interruption). Donc, en activant, par exemple, l’interruption du périphérique UART, nous obtiendrons, en correspondance avec la fin de la réception des données, que le microcontrôleur aille exécuter l’instruction contenue à l’adresse $009 (vecteur d’interruption de la réception UART). Nous pouvons alors insérer une série d’instructions consacrées à cet événement. Par exemple, nous pouvons lire la valeur que l’UART a reçue et l’écrire dans une variable. Ces opérations sont effectuées par une sous-routine appelée “routine de réponse à l’interruption”. La routine terminera avec une instruction qui fera l’opération opposée par rapport à l’interruption : c’est-à-dire qui forcera le “Program Counter” à pointer l’adresse contenant l’instruction suivante la dernière exécutée avant l’interruption. L’AT90S8515 dispose de 13 vecteurs d’interruption. Revenons maintenant au schéma synoptique interne. Nous voyons que les autres périphériques disponibles sont
  • La “SPI Unit”, interface sérielle synchrone à 3 fils en mesure de travailler en mode “Master” (maître) ou “Slave” (esclave),
  • Le “Serial UART” (Serial Universal Asynchronous Receiver and Transmitter),
  • Un “Timer/ Counter” 8 bits et un “Timer/Counter” 16 bits, un “Watchdog Timer”,
  • Un comparateur analogique et 32 lignes d’entrée/sortie avec lesquelles le dispositif échange les données en niveau TTL avec le monde extérieur.
Pour communiquer avec les différents périphériques énumérés ci-dessus, une série de registres, définis selon le tableau 3, appelés “I/O Register” sont disponibles. Dans ce tableau, vous trouverez la liste des adresses mémoire où ils sont disponibles et les sigles mnémotechniques qui les identifient.
Le plan mémoire
Comme tous les microcontrôleurs, l’AT90S8515 dispose aussi de deux zones de mémoire spécifique internes : la “Program Memory” et la “Data Memory”. La “Program Memory” ou mémoire programme, contient le programme c’està- dire l’opcode des instructions que le CPU devra exécuter l’une après l’autre quand le microcontrôleur sera alimenté. La mémoire programme est de type Flash et peut être écrite et effacée plus de 1 000 fois. Sa capacité est de 4 kilobytes x 16 et ses adresses vont de $000 à $FFF. La “Data Memory” peut être décomposée en deux parties significatives : l’une contient les données et l’autre est destinée aux registres. Nous verrons que le déroulement d’un programme requiert l’utilisation des constantes mais aussi des variables. Le terme “variable” sert à indiquer tous les paramètres numériques qui peuvent varier pendant l’exécution d’un programme.
Figure 5a : L’illustration montre que les adresses qui vont de $0000 à $001F
servent aux registres d’utilisation générale, alors que les adresses $0020 à $0005F contiennent les registres d’I/O.
De la position $0060 jusqu’à la $025F nous trouvons la SRAM interne du microcontrôleur,
alors que de l’adresse $0260 jusqu’à $FFFF nous avons l’espace utilisable pour ajouter au microcontrôleur de la mémoire SRAM externe.
Notre microcontrôleur dispose de 512 octets internes de mémoire (de l’adresse $0060 à $025F) dans lesquelles il est possible de mémoriser des variables. Observons le plan mémoire de données : nous pouvons noter que les adresses $0260 à $FFFF sont prévues pour une RAM externe. Ce qui veut dire que la structure hardware et les ressources software du AT90S8515 permettent de brancher une mémoire externe SRAM de 64 kilobytes (maximum). Les adresses $0000 à $005F contiennent, quant à elles, les registres qui, comme nous l’avons dit précédemment, sont des positions utilisées pour communiquer avec les périphériques ou utiles au travail de l’ALU. Les registres dont les adresses vont de $0000 à $0001F sont appelés “General Purpose Working Register”. Ce sont les registres de travail, ceux qui sont utilisés pour faire des opérations mathématiques ou pour diriger le programme vers des adresses déterminées. Nous étudierons ces registres lors de l’analyse du jeu d’instructions. Nous vous rappelons, de toute façon, que sur les 32 registres d’utilisation générale, 6 peuvent être utilisés comme pointeurs d’adressage indirect à 16 bits pour travailler avec la mémoire. Ces registres de 16 bits sont appelés registres X, Y et Z. A chaque registre est associée une adresse unique, ce qui a permis de faire le plan mémoire de l’adresse $00 à l’adresse $1F en distinguant les 32 adresses à utiliser.
Figure 5b : A chaque registre est associée une adresse unique. On a ainsi fait
le plan mémoire de l’adresse $00 à l’adresse $1F en distinguant 32 positions à utiliser comme espace de données. Les registres qui vont de l’adresse $1A à l’adresse $1F peuvent être associés deux par deux pour obtenir des registres de 16 bits, nommés registres X, Y et Z.
L’ALU à hautes prestations de l’AVR communique avec les 32 registres d’utilisation générale, et est en mesure d’exécuter, en un seul cycle d’horloge, des opérations entre les deux registres. Les adresses de $0020 à $005F contiennent, par contre, les registres d’I/O (voir le tableau 3). Il s’agit de 64 adresses à travers lesquelles il est possible de donner des ordres, ou encore d’envoyer des commandes aux différents périphériques et de les recevoir. Nous décrirons mieux chaque registre d’I/O lors de l’analyse du périphérique auquel ils sont destinés. Limitons-nous, pour l’instant, à dire que les adresse d’I/O, ou encore la partie de mémoire qui contient les registres d’I/O, sont accessibles à travers les instructions de “IN” et de “OUT” qui transfèrent les données entre les 32 registres d’utilisation générale et l’espace d’I/O.
La mémoire EEPROM
La SRAM interne n’est pas la seule zone possible pour la mémorisation des données. En effet 512 autres octets, dans lesquels vous pouvez écrire ou lire des données, sont implémentés. Il s’agit de la mémoire EEPROM. Cette zone de mémoire peut être considérée comme une RAM à la différence près que les données insérées sont conservées, même en l’absence d’alimentation. Pour écrire ou lire des données en EEPROM, il est cependant nécessaire d’utiliser trois registres spécifiques. Cette mémoire permet un maximum de 100 000 cycles d’écriture/lecture.
Tableau 3 : Pour communiquer avec les différents périphériques, une série de registres, appelés “I/O Register”, sont
disponibles. Dans ce tableau son listées les adresses mémoire où ils sont disponibles et les sigles mnémotechniques qui les identifient.
 
Le registre d’état
Ce registre sert à contrôler si des événements particuliers, dus à l’exécution de certaines instructions, comme les instructions logiques ou mathématiques, se vérifient. Chaque bit de ce registre a une fonction particulière.
I
T
H
S
V
N
Z
C
  • Bit 7 – I – Global Interrupt Enable Ce bit est mis à la valeur logique haute (c’est-à-dire 1) pour activer l’utilisation des interruptions. Ce bit est mis à la valeur logique basse (c’est-à-dire 0) après une demande d’interruption. Il est remis à 1 par l’instruction RETI au retour d’une routine d’interruption.
  • Bit 6 – T – Bit Copy Storage Les instructions de copie des bits (BLD, bit lu et BST, bit emmagasiné) utilisent le bit T comme source et destination dans les opérations effectuées sur chaque bit d’un registre. Un bit d’un registre peut être copié dans le bit T par l’instruction BST alors que le bit T peut être copié dans un autre registre à travers l’instruction BLD.
  • Bit 5 – H – Half Carry Flag Ce bit indique qu’une opération arithmétique a généré une retenue ou un dépassement.
  • Bit 4 – S – Sign Bit Le bit S est donné par un OR exclusif entre le flag négatif N et celui complémenté à 2 du flag V. Il indique le signe de la donnée après avoir exécuté une opération arithmétique.
  • Bit 3 – V – Overflow flag Ce bit contient le résultat d’overflow et est en complément à deux. Traduit littéralement, overflow veut dire débordement. C’est une condition dans laquelle une opération arithmétique fournit un résultat de grandeur supérieure au maximum qu’un registre ou une position de mémoire peut contenir.
  • Bit 2 – N – Negative flag
  • Bit 1 – Z – Zero flag
  • Bit 0 – C – Carry flag Ces trois bits indiquent, respectivement, au terme d’une opération mathématique ou logique, si le résultat est négatif, si le résultat est égal à 0, si l’opération a donné lieu, en plus du résultat, à une retenue. Le registre d’état (Status Register) n’est pas automatiquement sauvegardé lorsque l’on appelle une routine d’interruption.
chapitre 3
Le microcontrôleur AT90S8515 dispose de quatre ports d’I/O (Input/Output) de 8 bits appelés port A, port B, port C et port D. Ces ports d’entrées/sorties permettent au microcontrôleur de communiquer avec le monde extérieur. Par exemple, si vous voulez connecter un convertisseur A/D (Analogique/Digital), il faudra que le micro dispose de quelques broches afin que vous puissiez effectuer le branchement au dispositif à commander.
Chacun de ces ports d’I/O est constitué de 8 bits chacun et certains sont “programmables”. Ce terme signifie que des broches particulières du port peuvent être utilisées dans des buts spécifiques. Le port B, par exemple, dispose d’une interface sérielle (SPI) à quatre fils. Si le microcontrôleur est programmé de façon correcte, la logique interne s’occupera d’utiliser les broches en question du port d’I/O pour exécuter une interconnexion sérielle à quatre fils avec un autre périphérique qui utilise le même protocole de communication. Les quatre bits restants du port d’I/O peuvent être utilisés dans n’importe quel autre but. Chaque port d’I/O est piloté à travers l’utilisation de trois registres qui sont appelés “Data Register”, “Data Direction Register” et “Input Pins Address”. Pour utiliser le port A, comme pour les autres, trois adresses de mémoire d’I/O sont assignées, une pour chaque registre. On donne un nom mnémotechniqueà chacune de ces adresses. Le registre des données est appelé “PORTA” (adresse hexadécimale 3BH), le registre qui indique la direction de la donnée, In (entrée) ou Out (sortie), est appelé “DDRA” (adresse 3AH), et le registre “Input Pins Address” est appelé “PINA” (adresse 39H). Ces noms (“PORTA”, “DDRA” et “PINA”) sont utilisés lorsque l’on programme en assembleur. En effet, si l’on veut écrire dans le registre “DDRA”, il suffira d’utiliser les instructions :
LDI r16, 0xff
OUT DDRA, r16
Elles donnent au registre “r16” la valeur hexadécimale “FF” et le transfèrent dans le registre “DDRA”. De cette façon, le port A a été sélectionné comme port de sortie. En résumé, le registre “PORTA” sert à envoyer en sortie des données, le registre “PINA” sert à les acquérir alors que le registre “DDRA” sert à indiquer la direction de la donnée, ou mieux, la direction que peut prendre chaque bit du port. Vous trouverez le schéma électrique d’une broche du port A en figure 6.
Figure 6 : Schéma électrique d’une broche du port A.
En ce qui concerne le port B, le nombre de registres est le même mais leur emplacement à l’intérieur de la mémoire d’I/O change (voir tableau 4). Les registres se programment en assembleur de la même façon que le port A à la différence près que certains bits peuvent être utilisés dans des buts particuliers. Le tableau 5 montre bien les fonctions que l’on peut assigner au port B dont nous avons parlé précédemment.
Tableau 4 : Adresses hexadécimales des ports d’I/O.
Tableau 5 : Port B.
Notez que, dans ce cas, le schéma de chaque bit du port est différent, ce qui veut dire que le schéma de circuit pour la broche PB0 du port B sera différent du schéma de circuit de la broche PB1 et ainsi de suite en raison, justement, des caractéristiques différentes de chaque broche. Pour se rendre compte de cela, il suffit de consulter la note technique. Le port C est identique au port A, alors que le port D a, lui aussi, des broches programmables dans des buts particuliers liés à l’utilisation de l’UART, de la mémoire et des interruptions externes (tableau 6).
Tableau 6 : Port D.
Tableau 7 : Configuration
du prédiviseur avec le compteur 8 bits.
Les compteurs A l’intérieur du microcontrôleur AT90S8515 se trouvent deux compteurs intégrés, l’un de 8 bits et l’autre de 16 bits. En réalité, la logique permet de les configurer soit en compteur soit en temporisateur. Cela veut dire que, si le composant est configuré comme compteur, il est alors en mesure d’accepter des impulsions externes et d’interrompre le programme principal après un certain nombre d’impulsions établies par le programmeur (en pratique, s’il y a eu une demande d’interruption du compteur). Ou bien, il peut être utilisé comme temporisateur et est donc en mesure de compter des impulsions d’horloge du système et de donner un signal d’interruption après un nombre prédéterminé d’impulsions d’horloge. Chaque compteur peut bénéficier d’une logique interne qui sert de “PRESCALER”, c’est-à-dire de diviseur de fréquence. Le circuit se présente comme le montre le schéma synoptique des compteurs 8 et 16 bits de la figure 7.
Figure 7 : Schéma synoptique des compteurs 8 et 16 bits.
Dans le circuit, on remarque le “prescaler” et deux multiplexeurs nécessaires pour apporter le signal, soit au compteur 8 bits (TCK0), soit au compteur 16 bits (TCK1). Les deux multiplexeurs sont programmables en utilisant les trois bits CS00, CS01 et CS02. Le tableau 7 montre la correspondance entre les valeurs logiques des trois bits et le type de signal appliqué au compteur. On peut sélectionner l’horloge interne en exécutant ou non le prescaler, ou bien un signal externe présent sur la broche “T0”. Sur le signal “T0”, on peut choisir d’être actif sur le front montant ou bien sur le front descendant du signal. Le tableau 7 est valable pour le compteur 8 bits.
Figure 8 : Schéma du circuit du compteur 8 bits.
Pour le compteur 16 bits, c’est la même chose, seules changent les broches de sélection (CS00, CS01 et CS02 deviennent CS10, CS11 et CS12). Ces bits de sélection sont mémorisés par le programmeur à l’intérieur d’un registre 8 bits dont on utilise seulement les trois bits de poids faibles. Ce registre s’appelle “TCCR0”. Vous noterez que le compteur de 8 bits est un “upcounter” et que la valeur de comptage est mémorisée dans le registre “TCNT0”. L’analyse du schéma du circuit du compteur (figure 8) montre les deux registres de 8 bits “TIMSK” et “TIFR”. Ces registres servent à gérer les événements d’interruption du compteur. En ce qui concerne le compteur 8 bits, on utilise le bit 1 du registre “TIMSK”. Lorsque celui-ci est au niveau logique haut, avec le bit 1 du “Status Register”, l’interruption de débordement (overflow) du compteur a été activée et, par conséquent, s’il y a débordement de la part du compteur, la routine correspondante (qui se trouvera à l’adresse 007H) sera exécutée. Du registre “TIFR”, on utilise le bit 1. Celui-ci va au niveau logique haut quand un overflow se produit et est remis à 0 par le hardware dès que la routine correspondantà la demande d’interruption a été exécutée. Le compteur 16 bits est, par contre, plus complexe que le précédent et il permet par conséquent de réaliser plus de fonctions. L’une d’entre elles est la modulation PWM (Pulse Width Modulation), et peut être réalisée à 8, 9 ou à 10 bits. Comme le compteur 16 bits est de type “up/down” et peut donc aussi bien compter que décompter, vous pouvez générer un signal triangulaire (voir la figure 9), obtenu en faisant monter le compteur jusqu’à sa valeur maximale, et toujours à intervalles de temps constants, le faire décompter jusqu’à ce qu’il arrive à zéro pour, ensuite, recommencer l’incrémentation. Cette caractéristique est utilisée pour générer la modulation PWM, qui consiste à changer le rapport cyclique (Duty Cycle) d’un signal carré sur la base d’un signal modulant représenté par la valeur de comparaison (Compare Value). Pour en comprendre le fonctionnement, revoyez la figure 9 . A chaque fois que le signal triangulaire se trouve sous la valeur de référence (la ligne en pointillés) un changement de front est généré sur le signal “OC1X”. La forme d’onde triangulaire représente donc la marche dans le temps du compteur. Il est donc clair qu’en changeant la valeur du seuil, vous pourrez changer la durée de l’impulsion en sortie et, donc, en continuant à faire varier le seuil, vous générez une forme d’onde PWM. Le seuil doit être modifié avant qu’il ne rencontre le signal triangulaire (voir la figure 4) sous peine de générer un “Glitch” qui représente un dérangement non désiré.
Figure 9 : Modulation PWM réalisée avec le compteur 16 bits.
Le watchdog
Le watchdog est un temporisateur particulier qui est utilisé dans les systèmes à microprocesseur comme sécurité pour éviter que le programme n’aille dans une impasse et donc que le système ne se bloque dans une situation non prévue par le programmeur. En pratique, le watchdog intervient et effectue le reset du microcontrôleur si celui-ci n’est pas effectué par l’instruction “WDR” (WatchDog Reset) dans le temps établi par les broches 0, 1 et 2 du registre “WDTCR”. Le watchdog des microcontrôleurs AVR est temporisé par une horloge interne à 1 MHz, ce qui nous permet de comprendre qu’il peut fonctionner également en l’absence de l’horloge du système car il est indépendant de celui-ci. Le dispositif est programmé à travers le registre “WDTCR” grâce à l’utilisation des cinq premiers bits. Essayons maintenant d’en comprendre le fonctionnement en les analysant de façon détaillée.
Les bits 0, 1, et 2, comme nous l’avons déjà remarqué, servent à établir le temps qui doit s’écouler avant que le watchdog effectue le reset du micro. Ce temps dépend également de l’alimentation du micro et peut varier d’environ 15 ms (WDP0 = 0, WDP1 = 0, WDP2 = 0 et alimentation Vcc = 5 V) jusqu’à environ 6 s (WDP0 = 1, WDP1 = 1, WDP2 = 1 et alimentation Vcc = 3 V). Le bit 4 (WDTOE = Watch Dog Turn Off Enable) et le bit 5 (WDE) servent à désactiver la fonction de watchdog. Etant donné qu’il s’agit d’un système de sécurité, il serait trop risqué d’utiliser un seul bit de validation/inhibition vu que l’on ne peut pas savoir comment se comporte un programme en cas de dysfonctionnement. Donc, pour éviter des inhibitions involontaires, il est nécessaire de suivre une séquence précise de désactivation du watchdog. Il faut d’abord mettre au 1 logique aussi bien “WDTOE” que “WDE” et, ensuite, pour les quatre cycles d’horloge suivants, effectuer le reset de “WDE”. De cette façon le watchdog est désactivé. Le schéma du Watchdog (figure 10) met en évidence l’oscillateur indépendant de 1 MHz, un “prescaler” et un multiplexeur. Les trois bits de contrôle vont justement agir sur le multiplexeur pour sélectionner les temporisations pour le reset.
Figure 10 : Schéma du circuit du watchdog et tableau du prescaler correspondant.